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20 mars 2015 5 20 /03 /mars /2015 14:19

L'exemple du Sénégal, sa capitale et ses régions. Source : le recensement du Sénégal de 2013.

L'étude d'une matrice des migrations interrégionales su les 10 dernières années (voir lien)

migrations-internes-senegal.jpg

Comment lire ce graphique?

L'ex de la 1ère ligne : parmi les habitants résidant actuellement dans la région de Dakar, il y a 10 ans 2 095 394 s' y trouvaient déjà, 26285 étaient dans la région de Ziguinchor, etc...On peut donc avec ces chiffres mesurer les mouvements migratoires entre les régions du Sénégal et prendre notemment la mesure de l'attractivité de la capitale.

Sur la période considérée,

1) La région de Dakar est-elle la plus attractive?

OUI...mais

Il faut avoir ici une lecture verticale du tableau. On observera par exemple que la région de Zinguinchor  a envoyé plus de 26000 habitants vers Dakar et près de 5500 vers Thiès.

On constate sans surprise à travers toutes les colonnes que Dakar arrive en tête des destinations mais il existe tout de même 3 exceptions (Louga, Kaffrine, Kedougou). Les migrations préférentielles vers la capitale sont donc une dominante mais pas une règle absolue.

 

2) Les départs vers la capitale sont-ils plus nombreux que dans le reste du pays?

NON

Dakar a reçu environ 2 fois moins de migrants que toutes les autres régions du Sénégal additionnées (220 000 contre 510000)

Si l'on passe en revue chacune des régions, on observe que les départs vers la capitale sont toujours inférieurs aux départs vers le reste du pays (une seule exception : Ziguinchor). 

 

3) La croissance migratoire de Dakar est-elle spectaculaire?

NON

3% de croissance migratoire en 10 ans, ce n'est pas explosif mais cela reste malgré tout significatif.

 

4) La proportion des migrants vers la capitale est-elle importante pour les régions de départ?

NON

Elle est en moyenne de 3%, on ne peut donc parler d'un exode massif.

 

5) Existe-t-il des régions au Sénégal recevant autant d'habitants de la capitale qu'elles n'en envoient?

OUI

2 cas à signaler : Thies (44 000 départs contre 43 000 arrivées) et Diourbel (30 000 départs contre 27 000 arrivées). Mentionnons que Diourbel renferme la capitale religieuse de la confrérie des Mourides (Touba), en pleine expansion.

3 régions seulement présentent un différientiel migratoire important en faveur de la capitale : Zinguinchor, Fatick et Kaolak.

Aucune région par contre n'a de solde migratoire positif vis à vis de la capitale.

 

CONCLUSION : l'étude des mouvements migratoires de la dernière décennie au Sénégal montre qu'il ne saurait être question d'afflux migratoire massif vers la capitale. Certes, Dakar reste de loin la région la plus attractive mais les flux interrégionaux hors capitale s'avèrent prédominants et consacrent par ailleurs le rôle non néglieable de pôles secondaires.

 

SCHEMA INTERPRETATIF de la matrice des migrations interrégionales

schema-migrations-internes.JPG

 


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28 octobre 2013 1 28 /10 /octobre /2013 10:50

D'après une enquête publiée par l'ANSD (Agence de statistiques du Sénégal), voir p.30

Diapositive1.JPG

Diapositive2.JPG

 

Sur le cas particulier de la région de Louga, lire les explications p.31 (émigration, transfert d'argent)

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16 août 2013 5 16 /08 /août /2013 10:40

Affiche pour la Croix Rouge (Dakar, printemps 2012)

 

Télécharger la version Powerpoint

 

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2 décembre 2012 7 02 /12 /décembre /2012 11:13

Source statistique : enquête démographie et santé, 2010-11

(tableaux 3.4.1 et 3.4.2)

 

Au sujet de cette enquête -> Niveau de développement : où en est le Sénégal?

 

Critère retenu : "regarde la télévision au moins une fois par semaine".


Les chaines nationales sénégalaises diffusent de nombreuses séries américaines, françaises mais aussi brésiliennes (télénovelas) et indiennes. A ce titre, on considérera à l'évidence la TV comme facteur majeur de pénétration d'une culture mondialisée.

N'oublions pas la prudence qu'impose le facteur de barrière linguistique, le français des séries TV n'étant pas compris par tous. Mais même mal comprises, celles-ci peuvent être assidument suivies!

 

L'opposition urbain/rural

Milieu urbain : 92%     Milieu rural : 50%

La différence des deux chiffres tient essentiellement au niveau d'électrification des territoires concernés et ne crèe guère de surprise. Toutefois, les chiffres en eux-mêmes méritent commentaire :

en ville- et pas seulement la capitale- , presque tout le monde regarde la TV, 

tandis qu'en zone rurale la proportion d'un homme sur deux est loin d'être négligeable.

 

La différence socio-économique

Quintile le plus pauvre     : 25%

le 2nd                              : 50%

moyen                             : 85%

4ème                               : 95%

le plus riche                     : 95%

L' opposition des extrêmes est aussi flagrante que peu surprenante. Plus éloquent sans doutes est le chiffre du quintile moyen à partir duquel la TV est très majoritairement répandue.

 

Les disparités régionales

 

Graphique : la population masculine regardant la TV au moins une fois par semaine

graphique-tv-hommes.jpg

 

On remarque d'emblée un continuum entre les différentes régions. On serait bien en peine de trouver des paliers désignant des niveaux distincts d'usage du média.

Par ailleurs, le haut du classement n'est pas sans rappeler la hiérarchie urbaine du Sénégal.

De façon plus globale, ne perdons pas de vue que ce classement dépend étroitement de la ruralité des territoires.

 

Traduction cartographique :

carte-tv-homme.JPG

 

Il faut ici tenir compte de la taille des régions pour interpréter de façon nuancée les disparités régionales.

A titre d'exemple, les régions de Matam et Tambacounda, compte tenu de leur superficie et de leur ruralité, ne sont finalement pas si mal loties.

Pour comparer des entités de taille égale, observons l'association Thies-Diourbel- Kaffrine qui offre un bel exemple de gradient déclinant vers l'intérieur du pays.

La mondialisation culturelle par la TV pénètre-t-elle le Sénégal? Très largement dans la région de Thiès, très faiblement dans la région de Kaffrine, deux régions pourtant distantes de moins de 200km.

 

 

Une autre lecture du critère étudié peut venir de la différence homme-femme sur l'accès à la télévision.

Ici  la comparaison entre régions s'affranchit des paramètres connexes qui brouillent la lecture de la carte (ruralité, taille des régions). La question n'est plus de savoir où l'on peut regarder la TV mais qui la regarde lorsqu'elle est présente.


carte-tv-homme-femme.JPG

 

Le gradient d'élévation vers l'intérieur du pays s'affiche tel un cas d'école.

En ne conservant que les deux catégories les plus élevées, on obtient un message visuel assez net permettant de délimiter un Sénégal en marge.

 

carte-simpl-tv-homme-femme.JPG

 

Cette marge ne se limite pas à conditions techniques et matérielles ; elle témoigne aussi d'un rapport culturel au média dans une société traditionnelle qui traduit une résistance certaine à la mondialisation.

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1 décembre 2012 6 01 /12 /décembre /2012 09:01

Source statistique : enquête démographie et santé, 2010-11

 

alphabetisation-au-senegal.jpg

 

A partir de ce graphique, on peut analyser :

- l'inégalité homme-femme

- l'inégalité urbain-rural

- l'inégalité selon le niveau de richesse.

On peut par ailleurs opérer des analyses croisées (ex : l'inégalité homme-femme diminue-t-elle quand le niveau de richesse augmente?)

 

Un 4ème type d'inégalité peut être envisagé à partir des données régionales

 

Ci-dessous le graphique des inégalités régionales selon le niveau d'alphabétisation

graphique-alphabetisation-senegal.jpg

 

Traduction cartographique :

 

alph-masc-carte.JPG

 

alph-fem-carte.JPG

 

 

A travers le graphique et les cartes, on observe : 

- la forte inégalité homme-femme qui accompagne et accentue les inégalités régionales.

- un continuum du niveau d'alphabétisation qui montre  que les inégalités de développement ne sauraient se résumer à une opposition capitale/ reste du pays. (le continuum est moins marqué pour l'alphabétisation féminine)

- la place étonnante de la région de Zinguinchor (Basse Casamance) à l'égal de celle de la capitale. On peut ici émettre l'hypothèse explicative d'une aide au développement plus importante qu'ailleurs (région endommagée par la guerre dans les années 1980-90)

- Un Sénégal "de l'intérieur" que l'on identifie comme le Sénégal pauvre et qui confère au pays tout entier son statut de PMA

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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 10:55

Source statistique : enquête démographie et santé, 2010-11

ANSD, Sénégal, p.102

 

carte âge médian à la 1ère union sénégal

Autres chiffres pour l'âge médian à la 1ère union (femmes)

Sans instruction : 17.9   Niveau primaire : 21.5

Quintile le plus pauvre : 16.5      Quintile le plus riche : 23.2

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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 19:17

Source statistique : enquête démographie et santé, 2010-11

ANSD, Sénégal, p.97

 

polygamie-senegal.jpg

 

Chiffres selon le niveau d'instruction :

Sans instruction : 40%      niveau secondaire et plus : 20%

Quintile le plus pauvre : 36%    Quintile le plus riche : 30%

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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 11:14

Informations sélectionnées à partir de l' enquête démographique et de santé à indicateurs multiples, 2010-2011. ANSD (agence nationale de la statistique et de la démographie).

A propos de l'enquête : 

Financement :  l’Agence Américaine pour le développent International (USAID), la Banque Mondiale, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), le Fonds Mondial, la Cellule de Lutte contre la Malnutrition (CLM),  l’ANSD, l'Etat sénégalais.

Méthode : l’ANSD vient d’expérimenter avec succès une collecte de données sans questionnaires papiers, grâce à l’utilisation d’ordinateurs portables qui ont permis la saisie directe des données sur le terrain. L’ANSD aura ainsi été l’un des premiers instituts nationaux de statistique à réaliser cette grande première dans le continent africain.

Echantillon : Enquête réalisée sur le terrain d’octobre 2010 à avril 2011 :  environ 8000 ménages, 15 000 femmes âgées de 15-49 ans et 5000 hommes de 15-59 ans.

 

Testez vos représentations Quizz : voir lien

 

Chiffres

 

RECENSEMENT

- Nombre d'enfants enregistrés à l'état civil.  2005 : 55%   2010 : 75% (50% dans les ménages les plus pauvres, 90% dans les ménages les plus riches)

 

EQUIPEMENT

- Accès à l'électricité . 2005 : 47%   2010 : 57%

- Accès à l'eau potable. 2005 : 70%.  2010 : 78%

 

ENFANCE ET EDUCATION

- Fréquentation des établissements scolaires en 2010. Primaire : 54%.   Secondaire : 28%

- Travail des enfants. 5-17 ans : 75%.  5-12 ans : 61%

 

ENFANCE et SANTE

Taux de mortalité infantile (jusqu'à l'âge d'un an). 2005 : 61%°  2010 : 47%°

Taux de mortalité infanto juvénile (jusqu'à l'âge de 5 ans) 2005 : 121%°  2010 : 72%° (soit un enfant sur 14).

Retard de croissance : 1 enfant sur 3

 

DEMOGRAPHIE ET CONDITION FEMININE

- Fécondité   1990 : 6 enfants par femme.  2010 : 5 enfants par femme. 4 en milieu urbain (3.5à Dakar)  6 en milieu rural. Milieu instruit (niveau secondaire) : 3 e/f.  Milieu non instruit : 6 e/f

- Statut de la femme. 1 jeune fille sur 5 de moins de 20 ans est déjà mère.  1 femme sur 3 est en union polygamme.

Proportion de femmes de 20 à 50 ans qui étaient déjà en union à 18 ans. 2005 : 46%.   2010 : 38%

- Contraception. Connaissances des méthodes contraceptives : 90%.  Utilisation des méthodes contraceptives : 12%. (10¨% en 2005). Milieu urbain : 20%. Milieu rural : 7%.

Plus de 3 femmes sur 10 expriment un besoin de contraception pour l'espacement des naissances. Si tous les besoins étaient satisfaits, la prévalence contraceptive des femmes en union serait de 43 %, c’est-à-dire plus de trois fois plus que ce qu’elle est actuellement.

- Accouchements. Dans un établissement sanitaire : 73%  Avec personnel de santé : 65% 

 

CONDITION FEMININE ET PRATIQUES CULTURELLES

- Proportion de femmes de 15 à 49 ans excisées : 26%

- Chef de ménage femme : en milieu urbain   1990 : 1 sur 4     2010 : 1 sur 3.

                                               en milieu rural       1990   1 sur 10   2010 : 1 sur 5

Cette augmentation importante de la proportion de ménages dirigés par une femme peut s'expliquer en grande partie par l’émigration qui touche davantage les hommes. (ANSD)

 

NIVEAU D'INSTRUCTION

50% des hommes et 60% des femmes n'ont aucune instruction

3 % des hommes et 3 % des femmes ont achevé le niveau primaire.

Progrès de l'instruction. La proportion des femmes sans instruction passe de 94 % parmi celles de 65 ans et plus, à 41 % chez celles de 15-19 ans et 31 % à 10-14 ans.

 

article en cours de rédaction

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16 mars 2012 5 16 /03 /mars /2012 09:30

Voir lien sur le site de l'Agence de Presse Sénégalaise, 10 mars 2012

Extraits

Les acteurs de cette filière se plaignent encore de la ’’faiblesse’’ des ressources qu’ils en tirent. Cette situation résulte de ’’la sous-exploitation’’ de la noix et de la pomme d’anacarde, en Casamance, a-t-il expliqué.

‘’Avec moins de 5% comme taux de transformation locale, la seule alternative qui s’offre aux producteurs, c’est vendre, sans un réel pouvoir de négociation, les noix brutes aux exportateurs. Quant à la pomme d’anacarde, elle pourrit sous les arbres, une faible quantité étant utilisée pour faire du vin de cajou’’, a-t-il relevé.

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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 10:22

schéma postes de santéLe présent article est inspiré de l'Enquête village mise en ligne en 2011 sur le site de l'agence nationale des statistiques du Sénégal.

Cette enquête  a été conçue pour suppléer au manque d’informations permettant le ciblage des zones rurales jugées prioritaires dans la mise en place de programmes de réduction de la pauvreté. Elle visait à mesurer le niveau d’accès aux infrastructures, équipements et services sociaux de base, au niveau le plus bas, c’est-à-dire au niveau village. En effet, l'accès à la santé, à l'éducation, à l'eau potable, aux marchés des produits de base, au transport et à la communication, entres autres, peut influer positivement l’attitude des populations, en renforçant la gamme des opportunités capables de les amener à changer favorablement leurs comportements en prenant des initiatives et en faisant des choix de nature à améliorer leurs conditions de vie. (Rapport final, p.3)

 

Des données comparatives sont publiées pour les années 2000 et 2009 et permettent donc de mesurer les évolutions et dresser un état des lieux récent des disparités de niveau de développement au Sénégal, en particulier dans le monde rural.

Elles se répartissent en 5 domaines appelés "Services sociaux de base" : 

-  l’accès à un lieu de commerce situé à moins de 5 km

-  l’accès à l’eau potable situé à moins de 1 km

-  l’accès à une école situé à moins de 3 km

- l’accès à une route située à moins de 5 km

- l’accès à un poste de santé situé à moins de 5 km 

 

Ces critères touchent donc aux aspects essentiels du développement que sont la santé (eau potable, postes de santé),  l'éducation (écoles) et mettent en exergue la question de l'enclavement (commerces et routes).

Il est intéressant d'entrevoir une manière d'aborder la notion de pauvreté de manière plus complexe que le seul revenu par habitant.

On notera par ailleurs que les données statistiques s'appliquent à plusieurs divisions territoriales-régions, départements, arrondissements.

 

1er constat : une nette progression durant la décennie 2000-2009

tableau-evol.JPG

L'indice présenté est une synthèse des 5 critères à l'étude ; le maximum est de 500 tandis que le niveau minum est inférieur à 200. On observe des évolutions significatives,  la majorité des régions citées ayant un niveau supérieur ou égal à l'indice 450. Mais il ne s'agit que d'une liste très partielle, limitée propablement aux régions les plus performantes.

 

2ème constat : de fortes disparités internes

En retenant le découpage départemental pour une observation plus fine des inégalités spatiales, on obtient la carte suivante sur le critère de l'accès aux postes de santé. La version animée suit l'ordre du classement statistique tout en faisant apparaître différentes catégories de valeurs. (réinitialiser le curseur pour faire déflier l'animation)

L'intérêt de ce type d'animation est de montrer les inégalités spatiales à travers un puzzle qui se constitue de façon ordonnée : on voit ainsi apparaître les secteurs proches de la capitale puis les zones littorales et vallées fluviales et enfin en queue de peloton le reste du pays marqué par l'enclavement.
Cette observation nous amène à la schématisation suivante (cliquer sur l'image pour agrandir) :
 
schéma postes de santé

Dans un contexte de pays en développement, on serait tenté de souligner le rôle prédominant de la proximité de la capitale pour expliquer le différentiel de niveau d'équipement. Il y a certes des facteurs de dynamisme incontestables (infrastructures, marchés, migrations alternantes) mais on aurait tort de sous- estimer l'influence importante des villes secondaires comme Thiès ou encore Touba, la richissime cité religieuse.

La situation de la Casamance peut aussi retenir notre attention : l'instabilité qui y sévit depuis les années 80 n'est pas ici synonyme de retard de développement. L’aval (Basse Casamance) particulièrement affecté par les tensions s'affiche comme une des zones les mieux dotées du Sénégal. On peut ici penser aux nombreux efforts d'aide et de coopération entrepris par les ONG espagnoles en particulier. Par ailleurs, cette zone bénéficie de la présence d'une capitale régionale (Zinguinchor), d'une ouverture littorale et d'un pôle touristique (Cap Skirring, club med).

On notera enfin qu'à la différence de la Casamance enclavée et retardée en amont, la vallée du fleuve Sénégal présente un niveau d'équipement plutôt convenable et homogène dans son ensemble.

Hormis ces particularités, cette étude aboutit à un constat sans équivoque fondé sur des principes géographiques : le triple éloignement vis à vis de la capitale, du littoral et des vallées fluviales correspond à une situation d’enclavement et de net retard de développement.

 

Utiliser l'Enquête Village dans notre enseignement

La ressource indiquée peut intéresser de nombreux thèmes de nos programmes de la 6ème à la Terminale. Il appartient à chacun d'en définir une utilisation et une stratégie pédagogique adaptées aux niveaux concernés.

Classe de 6ème.  Habiter le monde rural : un ex dans un pays en développement ( Fiche Eduscol : les modes d’habiter les espaces ruraux peuvent être appréhendés  à travers les conditions d’accessibilité)

Classe de 5ème. Les inégalités devant la santé. La question de l'accès à l'eau. La pauvreté dans le monde.

Classe de 4ème. Les pays pauvres

Classe de 2nde. Du développement au développement durable. L’analyse des inégalités est conduite à  différentes échelles : mondiale, nationale, régionale,  locale.

Classe de Terminale, nouveau programme. Territoires et sociétés en marge de la mondialisation. L'Afrique et les défis du développement.

 

Un exemple pour la classe de 2nde.

Chapitre introductif. Les inégalités de développement à toutes les échelles : l'échelle régionale d'un pays pauvre.

Objectifs notionnels : souligner la relativité de la notion de pauvreté dans un PMA (cf  bon niveau d'équipement pour certains critères), montrer les disparités géographiques au sein d'un Etat, initier un raisonnement géographique sur des principes d'inégalités spatiales.

Travail des élèves : traitement graphique et cartographique de données statistiques. Analyse et interprétation.

Données statistiques : les chiffres de l'Enquête Village par région.

stat-regions-senegal.JPG

Préalables

- Il conviendrait de situer la place du Sénégal à partir de cartes sur le développement : il figure parmi les moins favorisés à l'échelle du monde mais se trouve plutôt bien loti à l'échelle de l'Afrique de l'Ouest. (voir lien)

- On   soulignera l'enjeu important des espaces ruraux souvent désavantagés en terme d'équipements en comparaison des zones urbanisées

- On fera analyser par ailleurs l'importante disparité entre les différents critères à l'échelle du Sénégal. Cette étape que l'on peut associer aux chiffres d'évolution indiquées plus haut permet d'emblée d'éviter la perception caricaturale du pays pauvre et de donner tout son sens à l'expression usuelle de pays en développement.

- On montrera enfin que le maillage régional peut aussi masquer de fortes inégalités. (prendre l'exemple de la région de Louga à partir des statistiques départementales fournies dans l'Enquête Village)

 

Exercices

a) Usage d'un tableur : insérer et trier des données, construire un graphique. On fait choisir un ou plusieurs critères. L'objectif est de prendre la mesure visuelle des inégalités entre les régions. On remarquera que l'amplitude ces inégalités est très différente selon les critères.

b) Construire une carte thématique à partir d'un format vectoriel (ce format permet d'appliquer facilement des couleurs à chaque portion de territoire). L'élève suggère une discrétisation à partir de l'observation du graphique et construit sa légende en faisant apparaître une graduation visuelle.

c) Passer de la carte au croquis, interpréter. La carte construite donne lieu à une identification d'éventuelles continuités spatiales que l'on délimitera de façon simplifiée (croquis). Une réfléxion sur les critères d'inégalités socio spatiales et la notion d'enclavement (voir plus haut) finalisera l'exercice.

 

Capacités et méthodes

Changer les échelles et mettre en relation

Organiser et synthétiser des informations

- réaliser des graphes (répartition), des cartes.

- lire  une carte, en exprimer les idées- clés

- passer de la carte au croquis

Utiliser les TIC

- exploiter l'outil numérique pour confectionner des graphes, cartes et croquis.

 

 

Documents à télécharger

Fond de carte des régions du Sénégal : format Powerpoint, format Pdf

Statistiques par région : voir lien

L'exemple des postes de santé : carte animée (trame départementale), croquis animé, fond de croquis.

 

Source complémentaire : Le département  de Goudiry souffre d'un manque criant d'infrastructures. (Agence de Presse Sénégalaise, 2 mars 2012)


 

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Ressources

Stat et carto : la plate forme du PNUD

 

Statistiques :

Critères de devt par pays (Unicef) : Burkina, Côte d'Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Sénégal

Agences nationales de statistiques : Burkina, Côte d'Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Sénégal

 

Cartographie interactive

Statplanet

- Tutoriel : utiliser Statplanet - Cartes interactives

 Devinfo

Tutoriel : utiliser Devinfo  - Burkina - Mali - Sénégal

 SIG :- Sénégal (ANSD)

 Fonds de cartes : voir lien

 

Cartographie

L'instabilité en Afrique de l'Ouest,  les cartes du minstère françaisdes affaires étrangères : Sénégal, Mali

 

Les organismes pour le développement en Afrique de l'Ouest

Unicef, Afrique centrale et ouest

Agence française de développement : Burkina, Côte d'IvoireSénégal

CICR : zone Afrique

 

Informations nationales

Agence de presse sénégalaise (ex agriculture)

 

Pédagogie

Les ateliers du FIG 2011 sur l'Afrique